Patrimoine Avezéen

Quelques repères historiques


Notre beau village semble avoir été apprécié dès la préhistoire .En effet des silex taillés par l’homme ont été découverts, dès 2009, par la section d’archéologie de la Société du Pays Fertois dans le terrain communal situé derrière l’église. Le plus ancien remonterait à environ -10000 ans (Paléolithique Supérieur).Les plus récents sont de -6500 ans(Néolithique).

La présence de sources sûrement millénaires ont permis aux premiers chasseurs-cueilleurs néanderthaliens de se désaltérer pendant qu’ils pêchaient dans l’Huisne. Ils laissèrent la place à l’homo sapiens cultivateur-éleveur qui dû exploiter la terre fertile de la vallée.
Nous n’avons pas de preuves quant à l’occupation gauloises mais elle paraît indubitable car suivie de près par la présence gallo-romaine dont la Société du Pays Fertois y a trouvé des fragments de tuiles à rebords (tegulae) ainsi que des tessons de poterie antique.
Situé le long de l’ancienne voie romaine qui reliait le Mans à Chartres, notre village pris le nom du propriétaire de la villa d’origine : Avitius .Cette voie est encore visible : partant de la rue de la Fontaine elle longe le cimetière pour aller jusqu’au lieu-dit le Dué, ensuite elle longe la haie en contrebas du lieu-dit Les Brosses pour finir au château de La Pelice (anciennement Abbaye).


Un hameau dû se développer jusqu’au moyen-âge et nous trouvons un texte daté de 732, l’octroi par Pépin le Bref de l’ecclésia de abbatiacum (l’église saint Pierre) située en pays Cénomans, à l’abbaye de saint Denis.


Aveciaco, Abbatiacum, Avezeo, furent les différents noms anciens d’Avezé…


Nous retrouvons, en novembre 1100, la donation de l’église saint Pierre, par son propriétaire Guillaume Chesnels, à l’abbaye saint Aubin d’Angers.
Le territoire était anciennement divisé entre Perche et Fertois. Le château de la Prouterie dépendait de la châtellenie de Bellême et le reste appartenait au seigneur de la Ferté-Bernard à la fin du XIV ème siècle .Celui-ci percevait d’Avezé des cens et des rentes, des corvées et services.

Trois moulins lui appartenaient : La Cochetière, Glaye et la Preulle (aujourd’hui disparu) ainsi que le bois du Chaillouay (aujourd’hui Le Chaillois ou bois de la Baronnie).

Dans le bourg se trouvaient cinq «places » appelées « bourgesie ».
La famille Du Crochet fut châtelaine de La Prouterie pendant plusieurs générations (1558/1715 environ).


En 1692, la paroisse comptait 192 feux ,20 métairies, et trente bordages. Le fonds consistait en terre à méteil et à seigle. Il s’y trouvaient 200 arpents de taillis, le tiers de la paroisse était en prairies.


En 1825 le cadastre fait apparaître l’essentiel du terroir en terres labourables et le reste en prairies appelées Hautes et Basses.


En 1826, nous comptons 309 feux soient 1520 habitants, 40 fermes et autant de bordages.


La tuilerie des Pannes (tuilerie des saules actuellement) y fonctionnait ainsi que cinq à six métiers à toiles à chanvre pour la consommation locale.

Patrimoine bâti


Eglise saint Pierre –XIII/XVIème siècles. Classée monument historique.
Château de La Prouterie-première moitié du XVIème siècle/1600 tour/1780 corps de logis/1826 corps de logis-agrandissements.
Tuilerie des Saules XIXème siècle et peut-être avant ?active jusqu’en 1956. Inscrite à l’annexe des monuments historiques.
Maison dite « du prieur » -premier quart du XVIème siècle – rue du Perche.
La Ponjardière – logis court à étage du début du XVIème siècle.
Ancien presbytère-charpente de la fin du XVIème siècle sur noyau central du bâtiment-pigeonnier XVIIème siècle ?-rue du Perche.

Patrimoine disparu


Prieuré et sa grange mentionnés au XVIème siècle dans les comptes de la Fabrique. Vendus comme biens Nationaux en 1793 et détruits après 1826 (terrain communal derrière l’église).

Daniel Marty